Le blog de la bibliothèque de Moëlan-sur-Mer

mardi 3 juin 2014

Exposition "Dis-moi tes illustrateurs"

Après avoir circulé dans différentes bibliothèques du réseau de la COCOPAQ, l'exposition "Dis-moi tes illustrateurs" sera exposée à la bibliothèque de Moëlan-sur-Mer du 3 au 21 juin à  l'occasion de la 6e édition de "Dis-moi ton livre". Les différentes sélections ont permis de faire découvrir aux enfants bon nombre d'illustrateurs depuis 6 ans. C'est cette attention portée à la richesse de l'illustration jeunesse que reprend l'exposition. Beaucoup des images présentées ici sont l'œuvre d'illustrateurs révélés lors des sélections du voyage lecture ou rencontrés à l'occasion du festival Rêves d'Océans. Les illustrateurs ont chacun créé une image inédite spécialement pour l'édition d'images "La Maison est en carton". Chaque exemplaire est imprimé sur papier d'art, numéroté et signé par l'artiste. Les illustrations ont été empruntées à la Bibliothèque du Finistère qui a fait l'acquisition de l'ensemble des collections. Les enfants qui participent au jeu "De A à Z, des auteurs aux z'énigmes" y trouveront la réponse à l'une des questions.

Coups de coeur de l'été


Réparer les vivants
Maylis de Kerangal
Verticales

Le sujet est dur : la mort d’un jeune homme et la question du don d’organes.
Simon Limbres a tout juste 20 ans. Il part surfer la nuit avec des copains. A leur retour au petit matin, épuisés par les vagues, c’est l’accident. Ensuite le SAMU, les urgences  puis l’annonce aux parents : mort cérébrale, « cœur battant toujours ». Une fois obtenu l’accord des parents, une autre histoire commence : 24 heures pendant lesquelles le cœur toujours battant de Simon devient promesse de vie pour Claire, déficiente cardiaque.
Le récit de Maylis de Kerangal est minutieusement documenté, aussi bien sur les transplantations et l’univers médical que sur tous les autres thèmes abordés, tel le surf. Mais le roman va bien au-delà de l’aspect technique. Il raconte aussi tout ce qui ne se comprend pas par la science : la douleur, la peur, le mystère de la mort, la symbolique du cœur. Comme pour tendre le récit  vers les « vivants » du titre, l’écriture est vive, précise, énergique.

 
De zéro à Z : l’abécédaire de l’inutile
Plonk & Replonk
Hoëbeke

 On connaissait l’humour anglais, voici l’humour suisse. Les coupables : deux frères originaires du canton de Neuchâtel. Dès l’adolescence, ils ont développé un goût certain pour l’absurde et l’humour noir en publiant à cent exemplaires Le Yaourt qui tue, accompagné d’un sachet de terre. Mais leur véritable vocation est venue avec la découverte d’un lot de vieilles photographies. Après collage, trucages divers et légendes adaptées, ces cartes postales surannées se transforment par leurs soins en chefs-d’oeuvre de nonsense, loufoques, saugrenus, surréalistes, énigmatiques. Ci-contre, « balançoire bretonne ». Il y a aussi : « Saisie d’instruments désaccordés par la police des fanfares », « Falaise se jetant d’une falaise » ou bien « Il est communément admis de c’est à la lecture des viscères d’un jeune trader que l’on parvient à prédire les tendances économiques les plus fiables ». Un nouveau concept est né, la « plonkitude » des choses.

Le Lion et l’oiseau
Marianne Dubuc
La Pastèque

C’est l’automne. Le lion ramasse les feuilles mortes dans son jardin. Il découvre alors un oiseau blessé. Le temps de lui faire un bandage, tous ses congénères ailés ont continué vers le Sud et la chaleur. Le lion offre l’hospitalité à son nouvel ami et l’hiver s’écoule tranquillement avec les jeux, la lecture et les goûters. Lorsque revient le printemps, les oiseaux sont là de nouveau et le petit protégé du lion ne peut retenir son instinct de les suivre.
Un album plein de douceur et de tendresse sur la force et la durée d’une amitié, l’acceptation du départ de l’autre puis la joie de le retrouver, l’écoulement paisible des saisons. Les images aussi bien que le texte sont d’une infinie délicatesse.  A partir de 3-4 ans.

 
Mandolin sonatas
Domenico Scarlatti, Artemandoline
Brilliant classics

On s’attend plus à entendre de la mandoline pour accompagner les chansons napolitaines que dans la musique baroque du XVIIIe siècle. Juan Carlos Muñoz et Mari Fe Pavon avec leur ensemble Artemandoline se sont attachés à lui redonner ses lettres de noblesse. Ils jouent sur des instruments d’époque, pourtant leur musique n’a rien de poussiéreux, avec une interprétation pleine de vivacité et de spontanéité. Leur démarche illustre aussi le travail des musicologues, qui a tout d’une enquête policière : parmi les 555 sonates pour clavecin de Scarlatti, cinq sont un peu atypiques dans leur partie supérieure. Les interprétations de la mélodie au violon n’étant pas satisfaisantes, Artemandoline a essayé la mandoline, et le résultat coule de source. Depuis, leur hypothèse semble se confirmer avec la découverte d’un nouveau manuscrit de l’une de ces sonates à la bibliothèque de l’Arsenal de Paris, explicitement intitulée « Sonatina per mandolino e cembalo ».