La Femme à 1000°
Hallgrimur HelgasonPresses de la Cité
Condamnée à vivre dans un garage
avec pour seule compagnie son ordinateur portable, une provision de cigarettes
et une grenade datant de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, une octogénaire
islandaise atteinte d’un cancer en phase terminale revient sur sa vie en
attendant la mort. Car Herra a beaucoup de choses à raconter. Petite fille du
premier président d’Islande, fille d’une paysanne et du seul nazi islandais
avéré, elle a vécu la guerre et l’exil, connu beaucoup d’hommes, et vu la mort
de bien trop près. Mais toutes ces épreuves n’entament pas son formidable
appétit de vivre.
Le portrait d’une femme pas très
sympathique mais terriblement attachante, alternant humour noir, cynisme et
critique vitriolée de l’Islande, porté par une écriture inventive
remarquablement traduite.Didier Guyvarc’h ; Yann Lagadec
Presses universitaires de Rennes
Fondée sur l’étude d’un ensemble de 200 images souvent inédites
(affiches, dessins, photographies, coupures de presse, cartes postales,
cahiers…), une analyse des événements de la Première Guerre mondiale d’un point
de vue breton. Les auteurs s’intéressent d’une part au traumatisme causé par
les lourdes pertes infligées aux soldats bretons, tentent de cerner comment les
particularismes régionaux se traduisent pendant cette période, et abordent la
question du retour au pays après l’armistice. Ils décodent également le pouvoir
des images comme témoignage, comme matériau pour l’historien mais aussi comme
outil de propagande.
Les Ombres
Zabus ; HippolytePhébus
Une salle d’interrogatoire à la lumière crue. Une chaise, un
bureau. C’est dans ce décor dépouillé que l’exilé n° 214 voit son destin se
sceller. Au terme d’un long périple, tête baissée, dos voûté, il demande
l’asile. Poussé à l’aveu, il doit, pour obtenir le précieux sésame, revenir sur
son passé et sur les raisons qui l’ont contraint à l’errance. Adapté d’une
pièce de théâtre de Vincent Zabus, cette bande dessinée traite d’un sujet bien
contemporain, l’exil et la condition des réfugiés, sur le ton d’une fable
onirique et allégorique peuplée de masques, de fantômes, d’ogres et de sirènes.
Les superbes dessins d’Hippolyte à dominante de bleu, mauve et jaune renforcent
cette ambiance de mythe intemporel.
Audren
L’Ecole des loisirs
Marcus s’est fait mordre par sa grand-mère. Elle a voulu
regarder « Des chiffres et des lettres » à la télé. Mais il a refusé
de changer de chaîne tant que son film n’était pas fini. Alors elle a essayé de
lui arracher la télécommande des mains et il a résisté. Elle l’a mordu. On peut
encore voir la trace des dents sur son poignet. Pourtant, personne ne le croit,
pas même son père. Une grand-mère, ça ne mord pas ! lui répondent les
adultes.
Bien sûr tout finit bien, mais Audren en profite pour
remettre en cause avec humour quelques préjugés. Un livre de la sélection
« Dis-moi ton livre » 2013-2014 pour le voyage lecture organisé par
le réseau des bibliothèques de la COCOPAQ à destination des scolaires. A partir
de 8 ans.
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