Le
Café Crim', les rencontres autour du roman policier à la bibliothèque,
continue chacun chez soi. Michèle nous propose de découvrir un roman policier qu'elle vient de finir : "Le Chien jaune" de Georges SImenon.
Après toutes les thèses et essais écrits sur l'oeuvre de Simenon, et sans doute sur "Le chien jaune", je n'aurai pas l'outrecuidance d'y ajouter mon mot, juste un oeil qui découvre un classique du roman policier. L'économie de moyens de l'écriture m'a frappée. Les phrases sont souvent courtes, et les choses suggérées, quelquefois sous-entendues, comme si on faisait confiance à la sensibilité du lecteur pour comprendre.
Le personnage de Maigret est lui aussi "en retenue", semblant indifférent parfois, suivant son enquête, sans la partager avec le policier qu'on lui a adjoint, détendu, et sûr de lui, et de ce qui va se passer. Il retrouve son humanité dans la manière dont il considère, le chien, la fille de salle et son amant, et les "notables", et l'on comprend bien vers qui penche son coeur.
Et puis, il y a la ville de Concarneau, l'Hôtel de l'Amiral, le port de pêche et ses pêcheurs, il n'y a pas encore de port de plaisance, bien sûr, la pluie, et les rues vite noires de boue, l'horloge de la vieille ville, que l'on n'appelle pas encore la Ville close, toutes choses qui concourent à établir l'ambiance du roman. Il y a déjà quelques belles villas occupées l'été par des Parisiens qui ne sont déjà pas très bien considérés par la population locale.
On ne saura pas vraiment comment Maigret découvrira le mobile du crime, mais est-ce bien indispensable ? Le roman est court, j'en aurais bien redemandé, une bonne raison pour lire un autre roman de Georges Simenon.
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